ARMES CHIMIQUES
NEUROTOXIQUES |
SUFFOQUANTS |
VESICANTS |
ASPHYXIANTS |
Tabun, Sarin |
Phosgne, Chlore, Ammoniac, |
YpŽrite |
Xylon B |
Action sur le systme
nerveux. Le sarin provoque
lÕaccumulation dÕacŽtylcholine , il y a curarisation des muscles, la mort
survient par arrt respiratoire |
Irritation des voies
respiratoires, dŽveloppement dÕun oedme pulmonaire |
Bržlures de la peau aprs
quelques heures lÕÏil est particulirement
sensible, la guŽrison est trs longue non mortel si les voies
respiratoires sont protŽgŽes |
mort par asphixie |
toxicitŽ trs ŽlevŽe |
Maniement difficile sensible aux vents |
seuil dÕaction bas persistance grande dŽcontamination difficile |
|
UtilisŽ par lÕIrak contre
lÕIran Attentat de Tokyo (12
morts) |
UtilisŽ pendant la premire
guerre mondiale Chlore puis phosgne |
UtilisŽ en 1917 |
UtilisŽ dans les chambres ˆ
gaz |
|
Neurotoxique |
Suffocants |
VŽsicants |
Asphixiants |
Modes de contamination |
Contact |
contact |
contact cutanŽ |
air expirŽ |
Moyens de protection |
Tenue Masque Gants (pas de cuir, pas de
caoutchouc) |
Tenue Masque Gants (pas de latex) |
Tenue Masque Gants (pas de latex, pas de
cuir, pas de caoutchouc |
Tenue Masque |
Traitements |
Oxygne Symptomatique |
Oxygne Cortico•de Symptomatique |
Oxygne Symptomatique |
Oxygne ˆ fort dŽbit Drogues adaptŽes Symptomatiques |
Antidote |
Atropine neuromŽdiateurs |
N-acŽtylcystŽine |
Dimercaprol |
Cyanokit DiazŽpam |
Il existe diffŽrents types de
tenues et de masques
EX. masque de protection
contre les poussires, les gaz et les aŽrosols, masques avec systme
respiratoire autonome.
Vime sicle avant J.C. |
puits empoisonnŽs ˆ lÕergot
de seigle |
-187 av J.C. |
FumŽes suffocantes |
673 |
Feu grŽgeois : fumŽes
toxiques |
1200 |
Vapeurs toxiques et
somnifres utilisŽs par les Arabes |
1400 |
barriques de chaux vives
catapultŽes dans un combat naval |
1450 |
Produits enflammŽs ˆ
lÕarsenic |
1400 |
Flches empoisoŽes au
curare, ˆ la bacacytotoxine de grnouille |
1600 |
Engine divers utilisant
lÕarsenic, le plmob, lÕantimoine avec adjonction de belladone, dÕeuphorbe,
venins (leur utilisation rŽelle est alŽatoire) |
1800 |
diffŽrents projets ont
existŽ mais aucun nÕa ŽtŽ rŽalisŽ (enfumage, bombes au chlore) |
PREMIERE GUERRE MONDIALE
22 avril 1915 |
Du chlore est rŽpandu sur
un front de 6 km par lÕarmŽe allemande. Le nuage de chlore tuera 5
000 soldats. |
31 mai 1915 |
Utilisation dÕun mŽlange
chlore-phosgne sur le front russe 6 000 soldats tuŽs |
Juillet 1915 |
Utilisation du bromure de
benzyle (obus) |
Mars 1916 |
Obus de phosgne ˆ Verdun
avec mort foudroyante des soldats |
Juillet 1916 |
Obus ˆ lÕacide cyanhidrique |
Mars 1917 |
Technique dÕŽpandage de
phosgne par avion |
Juillet 1917 |
Apparition de lÕypŽrite
dans la rŽgion dÕYpres. Il sÕagit du premier gaz qui nÕest pas que
respiratoire. LÕeffet psychologique est terrible. |
Septembre 1917 |
Utilisation de gaz que les
filtres ne peuvent arrter Ôarsines, produits vomitifs) |
1918 |
25% des obus sont des obus
chimiques de parrt et dÕautre du front. |
Bilan : on estime que les gaz de combat ont tuŽ plus dÕun million de personnes. De nombreux survivants ont du subir dÕŽnormes sŽquelles.
Il nÕy a pas eu dÕutilisation dÕarmes chimiques pendant la deuxime guerre mondiale en Europe.
Le Japon a utilisŽ des armes chimiques contre la Chine.
1963 1968 |
Utilisation de lÕypŽrite
par lÕEgypte contre le YŽmen Utilisation de dŽfoliants,
de dioxine dÕherbicides contre le Viet-nam |
1979 1983 |
Utilisation dÕarmes
chimiques par lÕURSS en Afghanistan |
1975 - 1983 |
Utilisation par le Viet-nam
de produits chimiques contre des rebelles au Laos et au Cambodge |
1982 - 1988 |
Utilisation de lÕypŽrite,
du cyanure et du Tabun contre lÕIran Utilisation de ces produits
contre des manifestants Utilisation du tabun et de
lÕypŽrite contre les Kurdes et les Chiites. |
1990 |
Destruction de lÕusine de
Rabta (Lybie) lors dÕun incendit |
1990 |
LÕusine de Rabta (Lybie)
considŽrŽe comme la plus importante au Monde est dŽtruite suite ˆ un incendie |
Que peut apporter une arme chimique ou biologique :
EfficacitŽ
Cožt :
FacilitŽ de production
Stockage
Utilisation sur le terrain
Impact psychologique
DŽfense des adversaires
Quatre sont esimŽes de menace supŽrieure : charbon, botulisme, peste, variole)
Pathologies virales |
|
Variole |
DifficultŽ de se procurer
le virus (2 laboratoires au Monde) Le stock de vaccins est faible |
Virus des fivres
hŽmorragiques |
Transmission pas Žvident
(vecteur comme le moustique, tiques, rongeurs..) |
Pathologies bactŽriennes |
|
Le charbon |
germe sporulŽ donc
transport et contamination facilitŽs traitement possible par
antibiothŽrapie |
La peste |
germe non utilisable
directement utilisation des vecteurs
(puces) |
Le botulisme |
Toxine trs efficace toxine instable |
Le cholŽra |
contamination de lÕeau peu efficace sur les
populations ayant un bon Žtat nutritionnel |
TularŽmie |
CrŽation de souches
rŽsistantes aux antibiotiques germe qui survit bien |
Toxine staphylococcique |
jamais utilisŽe sujet incapacitŽ pendant 1
ˆ 2 semaines |
Pathologies fongiques :
Mycotoxines |
|
Fusarium |
|
Aspergillus |
|
Toxines vŽgŽtales |
|
Ricine |
Agit ˆ trs faible dose atteintes
cardiovasculaires, nŽcrose du foie, atteinte intestinale molŽcules ŽtudiŽe pour ses
effets thŽrapetiques. |
Saxitoxine (DinoflagellŽes) |
atteinte musculaire,
paralysie respiratoire |
Toxine |
DL50 mg/kg |
Mycotoxine |
4.0 (oral) |
Ricine |
3 |
Saxitoxine |
9 (oral) Ž (inhalation) |
Toxine staphylococcique |
0.000 03 par inhalation |
Toxine botulinique |
0.001 par ingestion |
Le germe responsable est Bacillus
anthracis.
Cette pathologie est devenue
rare dans les pays dŽveloppŽs o des poussŽes localisŽes peuvent toutefois se
produire. Par contre elle reste endŽmique en Asie et en Afrique.
La contamination cutanŽe
s'effectue gŽnŽralement ˆ partir d'objets souillŽs d'origine animale utilisŽs
dans certaines productions industrielles: poils ou peaux de chvre, laine, os.
Comme la bactŽrie produit des spores, ces objets restent dangereux pendant
plusieurs semaines; ils proviennent de pays d'Asie ou d'Afrique o la
pathologie est endŽmique. D'autres contaminations rŽsultent d'un contact avec
un animal infectŽ, aujourd'hui des porcs, des chevaux, des bovidŽs et des
animaux sauvages. Le charbon est donc essentiellement une maladie
professionnelle.
Sur le plan pathologique, une
vŽsicule , ou une couronne de vŽsicules apparaissent en quelques jours,
remplies d'un liquide rouss‰tre. Les vŽsicules se rompent et laissent place ˆ
un ulcre ˆ fond noir‰tre, entourŽ d'un oedme plus ou moins important. Les
siges prŽfŽrentiels sont la tte, les avant-bras et les mains. L'Žtat gŽnŽral
reste bon s'il n'y a pas d'Žvolution septicŽmique pouvant avoir des
localisations pulmonaires (souvent mortelles), gastro-intestinale (rare mais
souvent lŽtales), mŽningŽes. Lors de l'inhalation de spores, une forme
pulmonaire peut appara”tre. L'infection est souvent mortelle chez l'animal et
une ŽpidŽmie peut dŽcimer le troupeau. Lors de telles ŽpidŽmies il est
indispensable d'incinŽrer tous les cadavres
Francisella tularensis est responsable d'une zoonose appelŽe tularŽmie. Cette pathologie est transmise par les rongeurs
sauvages, lapins, livres. Le germe est capable de traverser la peau saine et
encore plus une peau escarrifiŽe. La porte d'entrŽe est le plus souvent situŽe
au niveau d'une main, sous la forme d'une ulcŽration cutanŽe qui appara”t au
niveau du point de contact, l'adŽnopathie est alors axillaire. Toutefois une
entrŽe conjonctivale est toujours possible.
Aprs une incubation de 2 ˆ
10 jours, des signes gŽnŽraux
(fivre, frissons)
inaugurent souvent l'infection. Des adŽnopathies douloureuses prennent
un caractre inflammatoire et l'Žvolution vers le ramollissement et la
fistulisation est possible. La durŽe moyenne de l'infection est de 3 mois, elle
est trs asthŽniante et invalidante. On peut observer des pleuro-pneumonies du
fait d'inhalation de germes ˆ partir d'aŽrosol ou de dissŽmination. L'inhalation semble un facteur de
transmission important pour l'homme. La tularŽmie systŽmique est
potentiellement lŽtale ( 30 ˆ 60%), aussi lorsque ce type d'infection est
suspectŽe, il s'agit de dŽmarrer trs rapidement l'antibiothŽrapie. On peut
assister ˆ des dŽlires ou des prostrations. Depuis 1986 cette maladie n'est
plus ˆ dŽclaration obligatoire.
Le germe est hŽbergŽ par les
rongeurs. La transmission est le plus souvent directe et la maladie s'observe
chez des personnes ayant dŽpecŽ ou manipulŽ des dŽpouilles telles que les cuisiniers, les chasseurs,
autrefois les trappeurs du Grand Nord constituaient un foyer important. La
transmission peut s'effectuer mme si l'animal n'a pas de lŽsion.Il n'y a pas
de risque de contamination inter humaine. En France c'est essentiellement le
dŽpeage des livres qui est ˆ la base de la transmission (les personnes
touchŽes sont les chasseurs et leurs Žpouses cuisinires).La maladie sŽvit de
faon endŽmique dans certaines rŽgions (Europe de l'Est) ou de faon Žpidemique
ailleurs. En France il existe 2 foyers, le premier comprend le nord-est , le
second le Centre. La tularŽmie reste une maladie peu frŽquente en France, elle
appara”t sous forme de bouffŽes Žpidemiques, certaines annŽes dans la pŽriode
automno-hivernale. Le nombre de cas annuels est situŽ entre 21 en 1991 et 73 en
1993.
Cliniquement la tularŽmie est
difficile ˆ distinguer d'autres pathologies comme la maladie des griffes du
chat ou un syndrome grippal, voire une pasteurellose. La culture du germe est
trs dŽlicate et souvent seule la sŽrologie apporte la confirmation. En France
on pratique la sŽro-agglutination en tube. L'intradermoration ˆ la tularine qui
apporte un diagnostic plus rapide que la sŽrologie devrait tre plus souvent pratiquŽe.
La prŽcocitŽ de
l'antibiothŽrapie permet une Žvolution courte. On peut traiter par les
tŽtracyclines, les aminosides ou les fluoroquinolones. Une excision
chirurgicale peut tre envisagŽe, voire des ponction-drainages du ganglion
atteint.
La toxine responsable du
botulisme est gŽnŽralement lors de la prise d'un aliment contaminŽ. La
pathologie est donc liŽe le plus souvent ˆ une mauvaise prŽparation d'un
produit alimentaire. Les techniques industrielles Žvitent ce type d'incident.
Toutefois on peut avoir la mme garantie sur des produits artisanaux ou
familiaux. Les produits les plus souvent mis en cause sont des jambons ou des
conserves. C'est donc l'aliment ingŽrŽ qui contient la toxine mme s'il est
Žtabli que la production peut s'effectuer aprs l'ingestion du germe au niveau
de l'intestin.
Aprs libŽration et passage
dans le sang, la toxine agit au niveau de la jonction neuro-musculaire. La
toxine botulinique (sept sŽrotypes diffŽrents) pŽntre dans le cytoplasme
provoquant une paralysie dite flasque
Tous les nerfs cr‰niens
peuvent tre atteints, sauf les premire et deuxime paires. Les nerfs des
membres, du diaphragme et les nerfs intercostaux sont Žgalement sensibles ˆ la
toxine.
Les signes cliniques sont les
suivants:
signes
digestifs: nausŽes, vomissements, sŽcheresse de la bouche, parfois de vives
douleurs abdominales
signes
oculaires: l'atteinte est rapide et va en s'accentuant
signes
sensitivo-moteurs: paralysie des muscles faciaux, pharyngŽs, respiratoires,
sphinctŽriens.
pas
de fivre
pas
de trouble de la conscience
Le Vibrio cholerae O1 est l'agent responsable du cholŽra Žpidemique. Le
cholŽra se traduit par une diarrhŽe dite en eau de riz, extrmement abondante,
pouvant atteindre 6 litres par jour. Le dŽcs suit par dŽshydratation et perte
ionique et peut tre trs rapide si rien n'est fait. La pathologie est liŽe ˆ
une exotoxine, la toxine cholŽrique.
D'aprs les statistiques de
l'O.M.S., l'Žtendue gŽographique du mal est importante, ˆ savoir prs d'une
trentaine de pays. Actuellement le cholŽra recouvre une bonne partie de
l'Afrique et de l'AmŽrique du Sud. Son foyer ancestral de l'Inde et du
Bangladesh est toujours aussi vivace et une nouvelle souche est apparue
rŽcemment. Ainsi fin 1992 plusieurs ŽpidŽmies de syndromes cholŽriques
associŽes ˆ l'isolement d'un V. cholerae non O1 ont eu lieu dans cette rŽgion. DŽbut 1993 une ŽpidŽmie
atteignait 10 000 patients pour 5 00 dŽcs rŽpertoriŽs montrant que la maladie
est bien prŽsente.
En France les grandes
ŽpidŽmies datent du 19 me sicle ; on en compte deux, celles de 1832 a fait
plus de 100 000 morts, celle de 1854 en aurait fait 154 000 morts. La maladie
correspond ˆ la peur bleue qui est restŽe vive dans la mŽmoire collective. Ce
qui frappait le plus les gens Žtait le fait qu'on observait des mouvements des
membres chez les morts ; ceci rŽsultait du fait que la dŽshydratation
entra”nait des contractions de muscles qui ne finissaient que quelque temps
aprs le dŽcs du patient. La croyance a retenu qu'on pouvait enterrer des
vivants. On conna”t quelques cas sporadiques en France ces dernires annŽes,
toujours importŽs.
AUX USA :
Il y aurait eu deux envois,
le premier vers la Floride et New York, le second vers Washington. Toutes les
lettres ont ŽtŽ envoyŽs du New Jersey.
Deux lettres ont ŽtŽ
identifiŽes du premier envoi, deux lettres du second.
Entre le 11 septembre et 17
octobre, il y a eu 7 000 alertes au charbon (180 de 1996 ˆ 2000).
Il y a eu un cas de charbon
cutanŽ et 5 cas de charbon par inhalation.
On a retrouvŽ des spores de
charbon au PŽrou, en Russie et en Lituanie. Il sÕagirait de courrier envoyŽ aux
consulats et aux ambassade dont les services postaux amŽricains seraient
responsables
La prophylaxie antibiotique a
concernŽ 32 000 personnes dont 5 000 qui ont subi un traitement complet de 60
jours.
Octobre 2001 : En Europe
7622 menaces postales ont ŽtŽ dŽnombrŽes, toutes furent des canulars.